Communiqué du 25 juillet 2024
Dans un communiqué datant de l’été 2023, nous avions évoqué brièvement la question liturgique, particulièrement sensible en ces temps. Nous précisions que le Saint-Siège, sans nous demander de renoncer au vetus ordo, nous invitait à réfléchir à la manière de manifester, dans notre vie conventuelle aussi, et non seulement lors de quelques occasions extérieures, que nous n’excluons pas le missel selon le novus ordo.
Cette réflexion a avancé au cours de l’année écoulée, et les éléments en ont été communiqués au Saint-Siège. Au début de l’été, il nous a demandé, comme vous l’aurez peut-être su, que les messes durant notre retraite communautaire de la fin juillet soient célébrées selon le novus ordo, sauf le dimanche. La dignité, la piété et la beauté liturgiques auxquelles nous tenons demeureront, d’autant plus que notre prédicateur de cette année est habitué à célébrer en grégorien ad orientem.
D’autres décisions du Siège Apostolique en matière liturgique nous avaient été annoncées et ont été communiquées à l’Institut ce jour. Elles modifient notablement notre pratique actuelle. Nous les donnons ci-dessous, afin que tous ceux qui le souhaitent puissent avoir accès à des informations précises :
A partir du début de la prochaine année liturgique, au 1er décembre 2024,
- Le Saint-Siège nous demande de suivre le calendrier liturgique actuellement en vigueur dans l’Eglise universelle pour le rite romain ;
- Il demande également que dans nos différentes maisons, la messe soit célébrée selon le novus ordo une semaine par mois, à l’exception des dimanches, le vetus ordo restant d’usage pour les trois autres semaines et tous les dimanches.
- Il précise que les lectures de la messe seront, pour chaque jour, celles du lectionnaire romain actuel et qu’on utilisera l’ensemble des préfaces du Missel de Paul VI lors des messes selon le vetus ordo.
Ces mesures requièrent de nous un pas important vers la découverte de la liturgie rénovée. Elles susciteront aussi des craintes ; il va de soi que nous veillerons à une mise en œuvre soignée (en latin et grégorien, ad orientem), qui continuera à manifester la liturgie comme source première et indispensable de toute vie chrétienne, selon la préoccupation constante de l’Eglise (cf. saint Pie X, motu proprio Tra le sollecitudini, 1903 ; Vatican II, SC10).
Il est tout aussi clair pour nous, en consonance avec l’héritage qui est le nôtre, que l’obéissance au Saint Père reste pour les Dominicaines du Saint-Esprit un principe intangible auquel conformer leur conduite. Notre sensus Ecclesiae, nos Constitutions et la fidélité à l’héritage du Père Berto nous obligent.
Nous formulons le vœu que ces modifications soient source d’une réflexion attentive et profonde, dans la continuité et le respect de notre démarche de docilité ecclésiale. Nous avons aussi spécialement à cœur de garder nos écoles dans un esprit de paix, qui seul vient de Dieu.
Nous confiant à votre prière, nous vous assurons de la nôtre, avec le désir que tous gardent à l’esprit la mission constante de la liturgie : indissociablement glorifier Dieu, et nous conduire à la sainteté.